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16 novembre 2015 1 16 /11 /novembre /2015 05:56

Vendredi 13 Novembre 2015. Paris.

L'Horreur. La Folie. L'Impardonnable. La Haine. Ont frappé Paris, notre capitale.

 

Comme tout le monde, nous avons observé. Apeurés. Nous avons lu. Effrayés. Nous avons regardé les analyses des professionnels. Tétanisés. Nous avons pleuré ces morts. Nous avons suffoqués complètement affolés. Nous avons imaginé l'avenir sans réaliser vraiment ce qu'il pouvait encore se passer. 

L'Horreur a frappé, trop d'innocents ont été touchés. La vie prend un tournent qui nous dépasse. Chaque petit individu que nous sommes semble bien impuissant face à ce monstre tentaculaire sans état d'âme. 

 

Se sentir si petite...

 

Comme tout le monde j'ai pleuré. Mon corps s'est vidé. Ma tête s'est embuée. Je me suis imaginée n'avoir jamais quitté Paris, je me suis imaginée dans ces rues que je connais tant et ce lieu passionné que j'affectionne particulièrement, je n'ai pas arrêté de me répéter "Et si..."

Comme tout le monde j'ai pleuré en m'imaginant que ce n'était peut être qu'un début. Avoir du mal à entendre ce mot qui fait peur : Guerre. De ne pas savoir quand. Ni où. Ni comment cela se répètera. Espérer que cela s'arrête. Qu'il n'y aura pas de prochaines fois. 

Puis j'ai réalisé que seule, expatriée si loin, je n'y pouvais rien. Vraiment rien. Je peux avoir peur. Je suis tétanisée. Je suis vidée. J'ai beau me dire qu'il ne faut pas céder à la panique, je serai de celle à rester cloîtrée chez moi. Pour me protéger mais surtout pour ne pas les exposer. Mes enfants. Avoir l'impression que cela peut frapper partout, tout le temps, n'importe qui ! 

 

Se sentir si vulnérable...

 

Et égoïstement je réalise que ce ne sont plus nos rues. Que nous nous trouvons loin. Qu'il n'est pas prévu de rentrer prochainement en France. Expatriés au bout du monde, pour la première fois depuis 4 ans je ne ressens plus de culpabilité d'être là. Pour moi. Pour lui. Pour nos enfants.

Je me réjouis de les savoir en sécurité. De ne rien avoir à expliquer à mon curieux de presque 4 ans. De leur offrir une autre vision du monde. De ne pas avoir de noeud à l'estomac en allant travailler ce matin. En les laissant à la crèche. De pouvoir parler d'autres choses avec les amis. De pouvoir couper mon téléphone juste pour oublier, un peu, quelques heures. Je suis heureuse de trouver notre vie Douce. Sereine. Calme. Je suis sereine de ne pas me retourner dans la rue pour un mauvais regard, la peur au ventre. Sursauter pour un bruit bizarre. Egoistement je savoure d'avantage notre vie, notre choix, notre expatriation, notre distance.

Je m'excuse d'être égoïste mais c'est mon moyen d'auto-défence face à l'horreur. Cet égoïsme qui m'aide à sourire aujourd'hui.

 

Se sentir si soulagée...

 

Mais forcément ce sentiment de sécurité est de courte durée... Car nos familles. Nos parents. Nos amis. Ma nièce. Ma soeur. Notre vie. Eux qui vivent là-bas. Qui traversent ces rues. Dansent dans ces salles. Mangent dans ces restaurants. Trinquent dans ces bars. Car notre coeur est Français! Notre culture. Notre attachement. Nos références. J'ai peur pour eux. Je suis tétanisée à l'idée de ce qui peut leur arriver. Je ne peux les empêcher d'avoir envie de continuer de vivre normalement. Même si la normalité semble avoir quitté le pays ces dernières heures. Je ne peux les empêcher de se rendre à Paris. Je ne peux les garder chez eux, recroquevillés. Je ne peux pas les protéger juste en ouvrant mes bras. Je ne pas voir disparaitre leur sourire. Leur espoir. Leur joie. Leur optimisme. 

 

Se sentir si impuissante...

 

Mes seules armes deviennent L'Amour et la Vie. 

La Vie et l'Amour. L'amour de la Vie. La Vie de l'Amour.

Pour conserver nos sourires, nos espoirs, nos joies, nos optimismes : Aimons-nous. Disons-le nous. Ecrivons-le nous. Prouvons-le nous. Cajolons-nous. Rions ensemble.

Oublions nos jugements, nos différences, nos caricatures, nos sentiments haineux, nos critiques, nos méchancetés. Ne perdons pas de temps avec ces futilités. 

Profitons de la Vie. De chaque seconde. Dansons. Chantons. Mangeons. Buvons. Embrassons-nous. Extasions-nous. Sentons-nous plus fort. Passionnons-nous. Serrons-nous. Aidons-nous. Vivons comme nous le faisions.

Regarder le ciel, respirer, inspirer, prendre des forces, se sentir observés et ne pas oublier ses étoiles qui nous regardent. 

Se sentir si aimée et aimante par la Vie...

 

Regardons nos enfants jouer, grandir, sourire : ils sont notre force, notre énergie, notre avenir. Inspirons nous de leur innocence. De leur naturel. De leur sincérité. Observons les petits bonheurs du quotidien. S'en satisfaire. Ils ont besoin de nous voir forts. De nous voir heureux. De nous voir fiers et confiants. Aimons et vivons, si ce n'est pas pour nous, faisons le pour eux ! 

 

Vendredi 13 Novembre 2015. Paris.

J'ai peur. Je suis tétanisée. Je n'oublierai jamais.

Mais je souris à l'Amour et à la Vie! 

 

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10 novembre 2015 2 10 /11 /novembre /2015 20:00
9 mois In / 9 mois Out : Bébé bonheur

Je me suis réveillée hier matin avec un drôle de sentiment. J'ai réalisé que nous étions le 10, que c'était un jour spécial, hier notre bébé a eu 9 mois. Tout a commencé déjà il y a 18 mois, quand il a decidé si vite d'installer son nid en moi. Commencèrent alors 9 premiers mois de découverte, de sensations, de cocooning, de douceur, de chuchotements. Puis Zébulon est arrivé dans notre vie.

Aujourd'hui Zébulon a 9 mois, et il n'est déjà plus le bébé des débuts. Sa bouille et ses expressions changent de jour en jour, faisant de lui de plus en plus un petit garçon. Si beau. Si souriant. Si blond. Avec des yeux si bleus. Si coquins. Des petits plis qui nous font oublier le bébé crevette qu'il était jusqu'à 4-5 mois.

9 mois qu'il observe le monde en souriant, en rigolant aux éclats ! 9 mois qu'il semble si serein, 9 mois qu'il nous parait si calme, si câlin. On l'appelle notre bébé-bonheur ou notre rayon de soleil. Il nous apaise par sa sérénité. Pas un pleur, pas un chougement inexpliqué. Il est juste content et en douceur il profite de la vie.

 

9 mois qu'il mange à sa faim. Parfois peu. Parfois énormément. Il savoure. Après 6 mois d'allaitement tout en douceur, il goûte maintenant chaque jour de nouvelles saveurs. Il mange quasiment comme nous, toujours à table en famille. Il commence à bouder ses purées à la cuillère et adore manger, écrabouiller, lécher, jeter tout seul les morceaux que nous lui proposons. Tout y passe, légumes, fruits ou autre. Il adore les partages de son grand frère qui lui permettent de savourer, gâteau sec, glace aux chocolat ou yoghourts... Il boit son biberon de lait seul, à son rythme, surtout le matin. Le soir le boire en câlin dans les bras de maman permet de finir la journée en douceur.

9 mois qu'il dort comme un bienheureux. Cela a mis du temps à se mettre en place mais depuis c'est d'une facilité incroyable. Il est fatigué, il sait le montrer, on le couche, il s'endort. Quand il ne veut pas dormir il sait le montrer aussi et nous offre son plus beau sourire quand on lui propose finalement de jouer encore un peu... Parfois il dort 13 heures d'affilée. Parfois il réclame un biberon vers 4-5h avant de se rendormir quelques heures. Une sieste du soir qui a disparu sans qu'on s'en rende vraiment compte. Deux siestes en journée de 2-3h qui lui permettent de bien se requinquer.

 

9 mois qu'il découvre son monde un peu trop vite à mon goût. Premier retournement à quelques semaines. Maitrise du rampage-commando à 6 mois. Début du 4 pattes à 7 mois. Se mettre debout à 8 mois. S'asseoir seul avant ses 9 mois. Il passe sa journée à crapahuter partout. A se faufiler sous les chaises. A vouloir escalader les étagères. A essayer de grimper les escaliers. A toucher à tout ce qui passe dans son champ de vision. A vider son coffre à jouets (et à réussir à tomber dedans la tête la première!!!)

9 mois et déjà adepte de l'eau. On a commencé les séances de bébé nageurs pour apprendre les bons gestes avec lui dans la piscine. Il adore ça. Il est tout fou au contact de l'eau. Une fois la tête sous l'eau il a le réflexe de "nager" pour venir s'accrocher à nous. C'est un régal de le voir ainsi évoluer. On a fait notre première plage avec lui il y a 1 mois environ. Même pas peur du contact du sable et du bruit des vagues. Il a fait sa vie à son habitude, en souriant.

 

9 mois qu'il entretient une relation privilégiée avec son grand frère. Ces deux là s'aiment d'un amour indescriptible, et cela chamboule mon coeur de maman à chaque fois. Zoulette le regarde, Zébulon sourit. Zoulette fait le clown, Zébulon éclate de rire. Ils se cherchent, s'observent, se touchent et créent déjà un monde qui leur appartient. Zébulon a se pouvoir de calmer notre Zoulette super-actif quand il s'agit de jouer ensemble. Ils s'enlacent, Zoulette embrasse Zébulon plus de raison, qui lui répond par des bavouilles bien mouillées.

 

9 mois et il n'a adopté ni tétine, ni pouce, ni doudou. On lui met toujours quelque chose dans le lit pour plus de confort et de douceur mais il ne semble pas vraiment s'y interesser. Par contre, comme son frère au même âge, un biberon d'eau dans le lit devient essentiel, il ne cesse de picoler. 

9 mois et... 1 dent. Qui vient tout juste de percer. Il y a 2 jours (la veille des 9 mois) Dire que son frère en avait 6 au même âge, c'est rigoler de voir nos enfants si semblables et si différents à la fois.

 

9 mois qu'il accumule certaines maladies en -ite, bronchite, bronchiolite, otite, sinusite, il a déjà eu des antibios plus que de raison, il est adepte aussi aux réactions cutanées. On tatônne de ce côté là. Quelques semaines de répit pour quelques semaines de maladie. Il garde sa pêche et son sourire mais on se pose beaucoup de questions. Allergies ? Intolérances ? Asthme ? Rien de grave mais on cherche encore....

 

9 mois qu'on le laisse grandir à son rythme, qu'on ne le pousse pas, qu'on essaie de répondre à tous ces besoins. Pas d'horaires fixes mais ses horaires à lui : manger quand il a faim. Dormir quand il est fatigué ! Pas de routine stricte. Et ça marche tellement mieux ainsi. Eviter la frustration à tous prix. On apprend de nos erreurs après le premier enfant ;-)

9 mois qu'il fait partie de notre vie, notre vie qui ne pourrait plus être sans lui. 9 mois qu'on l'observe, qu'on le câline, qu'on le fait rire, qu'on le couvre de bisous. 9 mois qu'on se dit qu'on est chanceux d'avoir un bébé si heureux. Il apporte tellement de zénitude et de joie dans notre quotidien. 

 

9 mois et 3 ans et demi...

Une super période avec nos fils dont on savoure vraiment chaque seconde!

 

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26 août 2015 3 26 /08 /août /2015 20:18

Zébulon vient de fêter ses 6 mois ! 6 mois déjà et oui vous ne l'avez pas vu grandir. Moi non plus. Il est vrai que depuis 6 mois notre vie de famille a pris un nouveau rythme, entre les enfants, le boulot, les voyages en France, les projets... on ne respire plus beaucoup et le blog en pâtit. J'en suis désolée. Mais voilà un sujet qui me tient à coeur et qui va me permettre de partager de nouveau avec vous.

Souvenez vous, il y a 3 ans et demi pour Zoulette. (L'allaitement n'est pas mon choix / Mes raisons du non-allaitement) Moi et l'allaitement n'avions aucun point en commun. J'étais une maman biberonnante, fière de l'être et je le revendiquais. Oui mais voilà, la maman qui est en moi a grandit, a appris, et en Australie qui plus est. Le pays de l'allaitement par excellence. En tombant enceinte de Zébulon, j'étais moins radicale sur le sujet et je me suis dis pourquoi ne pas essayer. C'est ainsi que je me préparais à allaiter quelques semaines, 1 mois tout au plus.

 

Zébulon est né en pleine nuit, à 3.09AM. D'un accouchement magique et inoubliable. Dès sa naissance il a été posé sur moi pendant au moins 30 minutes. Et là de lui même il a cherché le sein. J'étais partagée entre craintes, peurs, doutes, et nervosité. Il a trouvé le sein et y est resté accroché quelques minutes. Je me souviens de ce premier contact, cette promiscuité. Ces minutes dans notre bulle. Avant l'arrivée de l'avalanche de questions dans ma tête. Les premières heures étaient celles de la découverte.

Les premiers temps de l'allaitement n'ont pas été des plus simples. (Grosse) Perte de poids de bébé malgré les tétés à rallonge, douleur de mon côté, bébé fatigué... On a fini par opter pour un complément de lait en poudre après chaque tété. En quelques jours il reprenait son poids, tétait de mieux en mieux, je reconnaissais les signes nécessaires. En quelques jours nous prenions notre rythme. Ou peut être quelques semaines.

Zam étant vraiment en demande nous avons trouvé notre rythme dans l'allaitement mixte avec un biberon de lait en poudre le soir avant le couché. Zam pouvait ainsi passer du temps privilégié avec Zébulon. Je prenais plaisir à m'occuper de mon 3 ans. Et Zébulon tombait dans les bras de morphée beaucoup plus facilement et rapidement.

 

1 mois s'est écoulé... L'allaitement se mettait tout juste en place. Je commençais à vraiment apprécier ce lien. Alors continuons. On verra à 3 mois...

 

Contrairement à pour mon plus grand, pour Zébulon je me suis complètement laissée couler à son rythme. Avec un allaitement à la demande. A sa demande. Tout en douceur. Acceptant les journées passées mon bébé accroché au sein. Vivant les pics de croissance le plus sereinement possible. A la maison comme dehors. Acceptant le nombre de repas croissant de 6, 8, parfois 12. Trouvant mes habitudes face à mes gestes. Choisissant avec soin mes vêtements. Tout en conservant ma féminité.  M'habituant à avoir un bébé appréciant dormir sur moi en journée. Le sein en bouche. Ou bien pas très loin. Mais jamais seul. Ne râlant pas pour me lever la nuit, 1 fois, 2 fois, 3 fois. Refusant de le laisser pleurer. Utilisant le sein comme mode de repas, comme tétine, comme réconfort. Allaitant facilement, tout le temps, partout, au moindre maux. Quelques minutes pour le calmer, le réconforter. Plus longtemps pour le nourrir et apprécier. Tout en douceur... Réalisant que contrairement à Zoulette, pour celui ci je créais une véritable fusion entre nos 2 corps. Les semaines ont passé et mon bébé grandissait merveilleusement bien. Sans jamais pleurer. Sans jamais chouigner. Ne créant ainsi aucune frustration.

 

Il a eu 3 mois et il était impossible pour nous deux de stopper l'allaitement maintenant.

 

J'appréciais ces moments de douceur. Et Zébulon avait l'air toujours si serein. Le sourire aux lèvres. Ne voulant jamais lâcher le sein de lui même. Heureux là où il était. Et moi heureuse de le satisfaire ainsi. Tout en douceur...

Il est vrai que pour mon premier je découvrais la vie avec un bébé. Pour mon premier j'étais pleine de principes auxquels je ne voulais pas déroger. Je manquais d'empathie et le poussais à grandir plus vite, toujours plus vite, trop vite. Zoulette buvait 4 biberons et pas un de plus. Dormait seul. N'avait pas de tétine. Pleurait parfois sans que je ne comprenne pourquoi. Zoulette n'était pas le même bébé, et on se saura jamais si cela était dû à son caractère ou ma manière de l'apprivoiser. Les choses ont bien changé aujourd'hui. Même avec lui du haut de ses 3 ans presque et demi.

 

L'allaitement est pour moi un merveilleux et tendre souvenir. Une manière de nourrir, de soulager, de réconforter, de câliner, de créer un lien, de donner confiance au bébé.

A 6 mois, après quelques semaines de diversification, le besoin de lait diminuant petit à petit, son rythme de bébé se rythmant de plus en plus, je ressentis l'envie pour la première fois de retrouver mon corps pour moi. Ses 6 mois étaient une nouvelle étape dans sa vie et je souhaitais changer les choses. Alors on a arrêté progressivement l'allaitement. Tout en douceur comme les mois qui venaient de s'écouler.

Notre dernière tétée s'est passée à 6 mois et quelques jours yeux dans les yeux, main dans la main... Je l'observais et réalisais la nouvelle maman que je devenais. Pour lui et son grand frère aussi. Une maman d'avantage empathique, une maman plus patiente, moins exigeante, une maman plus proche des besoins de ses enfants. Une maman plus juste.

 

Tout en douceur mon bébé a eu 6 mois. Il est souriant, patient, observateur, indépendant parfois ! Il ne pleure jamais. Sourit tout le temps. Apprécie chaque instant de sa journée. S'adapte à toutes circonstances. Ne chouigne pas. Rigole aux éclats avec son grand frère adoré. Il a 6 mois et est à 4 repas par jour. Il adore manger. Il dort si paisiblement : 12 heures la nuit et fait 2 parfois 3 siestes par jour. Seul, dans son lit, s'endormant de lui même. Il lui a fallu du temps. Son temps. Des essais. Des réajustements. De l'observation et de la compréhension. De nombreux câlins. Beaucoup de tétées. A tout heure du jour et de la nuit. Mais maintenant il semble si serein. Sa vie semble si facile. Si douce.

 

Tout en douceur j'ai allaité mon bébé et j'ai adoré ça. Qui l'aurait cru ?

 

Pour ce nouveau bébé j'ai aussi porté, cododoté, câliné... Il y a 3 ans tout cela me paraissait être des mauvaises habitudes à donner à un bébé et parfois je me demande à quel point je n'ai pas frustré mon grand bébé. Je me rattrape depuis ;-)

 

Alors cette fois j'ai pris mon temps, son temps, notre temps. Pendant 6 mois j'ai vécu à son rythme, aujourd'hui je le vois découvrir son monde paisiblement... Tout en douceur...

 

 

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25 mars 2015 3 25 /03 /mars /2015 04:04

zoulette-super-heros.pngDepuis bientôt 3 ans c'était lui le bébé. Lui l'enfant unique. Notre premier. Celui qui nous a fait devenir parents. Celui avec qui nous avons appris. Tout appris. Les bonnes et les mauvaises choses. Zoulette a toujours été un enfant facile, dormeur, bon mangeur, mais un p'tit gars qui demande sans cesse de l'attention. Du réconfort. D'être rassuré. Qui n'aime pas décevoir. Qui n'aime pas qu'on ne l'aime pas. Qui veut tout faire bien. Bref un hyper sensible.  

Quand nous avons appris la grossesse de Zébulon, nous avons tout de suite eu envie de le mettre dans la confidence. Histoire de partager un doux secret tous les trois. Nous lui avons beaucoup parlé. Comme nous faisons chaque fois. Nous l'avons préparé. Nous avons anticipé. Nous avons répondu à toutes ses questions. Et avec nous il a attendu avec amour l'arrivée de ce bébé. 

 

Puis Zébulon est né. Les premiers jours nous les avons vécu en cocon familial. Et c'était super. Avec Zébulon nous sommes rentrés à la maison 12 heures après la naissance. Puis nous sommes restés chez nous, tous les quatre, sans voir personne, pendant 4 jours. La meilleure idée qu'on est eu pour profiter de cet évènement. Nous avons vécu au rythme du bébé, au rythme des enfants je devrais dire, en profitant de chaque seconde, et en se permettant de tendres moments familiaux. Zoulette a adoré pouvoir dormi (un peu) dans notre lit. Pouvoir diner dans le salon sur le canapé. A profité des repas qu'il préfère. Cette semaine a été douce et pleine d'amour. Un régal.

Oui mais voilà la vie a du reprendre doucement son cours. Zam au boulot. Zoulette à la crèche. Et la nouvelle routine familiale a du se trouver. Pas facile pendant quelques jours. Chacun était un peu perdu. Chacun cherchait sa place. La famille cherchait sa nouvelle organisation. Et on devait tous avancer malgré la fatigue s'accumulant. J'ai l'impression qu'on a marché les uns à côtés pendant quelques jours avant de reprendre notre souffle. C'est à ce moment là que j'ai observé mon bientôt 3 ans, si grand et si petit à la fois. Zoulette semblait fatigué. Perdu. A poser 1001 questions. Il restait très attentionné avec son petit frère, son bébé comme il l'appelle. Mais était devenu plus dur à notre égard. Testant chaque jour un peu plus nos limites. Regressant à souhait dès qu'il le pouvait. Refusant notre dialogue. Défiant nos règles. Zam s'énervait. Je perdais patience. Mais je voulais comprendre. J'étais attristée de voir mon fils ainsi se débattre avec ses émotions. Hyper sensible qu'il est. Mais pas facile de prendre le temps dans ce nouveau tourbillon. Notre grand bébé semblait nous échapper. Comme si nous le comprenions plus. 

 

L'arrivée d'un nouveau né perturbe notre vie de parents. Elle est donc forcément destabilisante pour l'enfant qui voit se voit perdre sa place d'enfant unique. Je pensais l'avoir préparé. Mais c'est seulement devant le fait accompli que nous pouvons observer, analyser et solutionner. Ce n'est pas facile de voir son petit se battre avec des émotions qui le dépassent complètement. A tout juste 3 ans je voyais qu'il n'était pas bien dans ses baskets. Qu'il semblait nous tester mais en fait c'est sa place à lui qu'il cherchait.

J'ai décidé de prendre du temps pour "mon grand". Prendre le temps d'observer et de comprendre. Avec mon maitre mot : patience et discussion.

 

Ce matin Zoulette m'a piqué une crise de larme inexpliquée. Des larmes. Une envie de câlin. Une fatigue évidente malgré les 12 heures de nuit d'où il sortait. J'allais lui dire de ne pas faire de bruit pour ne pas réveiller le bébé, puis je me suis tus. Ce n'est pas juste pour lui de changer son rythme pour un bébé. Il a le droit aussi à toute notre attention et considération. Certes nos vies sont différentes maintenant que nous sommes quatre. Mais lui a le droit de garder un peu de son exclusivité. On a alors parlé. COmme on peut parler avec un 3 ans. J'ai répondu à ces questions sur le bébé. Je lui ai dis à quel point nous l'aimions fort. Et qu'il restait notre bébé aussi. Mais qu'il était plus grand que Zébulon. Son regard signifiait la complexité à trouver sa place. Il me dit souvent que le bébé a besoin de lui, qu'il doit le protéger. Alors je lui dis que l'on a tous besoin de lui comme il a besoin de nous. Qu'il ne doit pas protéger le bébé, que c'est nous Papa et Maman qui devont les protéger tous les deux. Je lui parle de sa place importante et unique dans notre famille. J'essaie de profiter de moments privilégiés avec lui...

 

Mais à l'instant c'est lui qui m'a résumé au mieux notre situation. Nous jouions ensemble pendant la sieste de Zébulon. Et là sans crier gard, il me sort avec son petit anglais parfait "Maman, you're my best friend!" Je fonds. Je lui réponds et toi tu es qui? Il réfléchit et me dis "Moi je suis ton super héros. Un super héros rigolo" Et il éclate de rire.

 

On s'enlace. On s'embrasse. On rigole. Et je me dis qu'il a raison. Il est notre super-héros qui nous rend si fier. Notre super-héros pour se sentir bien. Se sentir aimé. A nous de bien lui rendre....

 

 

 

Et toi, comment sont-ils devenus Grand Frère ou Grande Soeur chez vous? 

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20 mars 2015 5 20 /03 /mars /2015 03:54

Non mais les gars vous auriez pu me prévenir quand même ! Oui vous les copines avec vos 2, 3 enfants ou plus. Pourquoi ne m'avoir rien dit? J'aurais bien aimé être préparée, en avoir parlé avant, pour réfléchir aux solutions envisageables. Comment ça de quoi je parle? Mais de cette FAILLE TEMPORELLE. Celle dans laquelle je suis tombée à la naissance de mon 2ème il y a 5 semaines. Celle dans laquelle ON s'est retrouvé du jour au lendemain avec Zam. Celle qui te fait perdre toute notion de temps, où ta seule préoccupation devient non pas dormir, non pas manger, mais juste appuyer sur le bouton STOP pour obtenir 2 minutes pour toi-même. Je vous vois déjà moqueuses à vous dire "Mais elle croyait quoi?" Ok ok j'avoue je pensais gérer. Je me disais 1 ou 2 ça va ça le fait. On va y arriver. En fait, ce qu'on s'attendait le moins c'était la vie avec un nouveau né. On avait oublié. Sauf que maintenant on a un presque-3-ans à gérer en plus. En même temps, c'est le genre de truc que si tu le sais avant, tu n'y vas pas. Alors que... c'est quand même chouette.

 

Bref avoir 2 enfants à la maison (je ne vous fais pas le tableau de la vie avec un nouveau né hein, celle là je l'avais oublié et je suis bien tombée dedans) c'est : 

- Quand l'un dort tu en as un autre à gérer. Terminé la sieste du mercredi après midi pour maman fatiguée. Quand le 2ème s'endort, le 1er se réveille. 

- Quand tu accordes enfin 3 minutes au grand pour jouer, il est content, mais le petit pleure de faim à ce moment là

- Répondre aux 100000 "Pourquoi" de ton grand au sujet du petit, alors que toi même tu n'as pas les réponses "Pourquoi il pleure?" "Je ne sais paaaaaaaaaaas"

- Préparer dans tous cas le dîner pour le grand, avec le petit accroché au sein

- Donner la douche au grand, avec le petit accroché au sein

- Emmener le grand faire pipi, avec le petit accroché au sein

- En fait, oublier les tétées tranquilles en présence du grand et apprendre à tout faire dans la maison avec le petit accroché au sein

- Quand à 6heures du mat' tu as enfin rendormi le petit après la tétée du matin, penser se recoucher pour rattraper son sommeil mais avoir le grand qui débarque dans la chambre "Maman j'ai faim, petit déjeuner s'il te plait" Ok la journée commence.

- Ne plus prendre le temps de boire ton café tranquille au réveil

- Profiter de 10 minutes de tranquilité pour lire? écrire? se reposer? NON ! Tu lances une machine, range les jouets qui trainent, fais la vaisselle, et essaye que ta maison ressemble à quelquechose.

- Compter sur les copines au parc pour soigner le bobo du grand ou le rattraper en haut du tobbogan... car tu as le petit accroché au sein

- Etre en manque de sommeil mais avoir toujours quelquechose à faire

- Espérer regarder un film en amoureux quand ils sont enfin couchés à 20.30 mais s'endormir au bout de 10 minutes sur le canapé

- Devoir se justifier auprès de la famille à 17000km pour notre absence sur Skype depuis quelques jours. "Trop dur à gérer maman. Pas envie aussi"

- Ne plus avoir le temps parfois de manger, de se doucher, d'aller faire pipi

- Alors je te parle pas du temps pour lire, écrire, se pomponner, bloguer (heureusement l'iphone existe ainsi tu peux restée connectée même en donnant le sein :-)

- Multiplier par 2 les lessives

- Multiplier par 2 le temps pour partir de la maison

- Multiplier par 2 le temps pour TOUT

- Quand tu es tranquille avec l'un c'est l'autre qui fait des siennes et vice-versa

IMG_5346.jpg

Ouai si on m'avait dit tout ça, j'aurais fais une VRAIE cure de sommeil avant la naissance, le plein de vitamines, j'aurai préparer d'avantage de plats à surgeler, j'aurais faire une retraite spirituelle pour préparer mes chacras...

Avoir 2 enfants c'est crevant. Surtout les premières semaines, le temps de la mise en place de l'allaitement, le temps de retrouver une organisation, de réviser nos priorités et nos graves / pas-graves. Mais il parait que ça se calme ensuite. Je veux bien le croire. Zébulon a bientôt 6 semaines et ça commence à aller un petit peu mieux.

 

Mais avoir 2 enfants c'est aussi :

- Redoubller d'amour pour ces bouilles d'amour qui sont les notres

- S'extasier devant le grand qui fait des calins au petit 

- S'extasier devant le petit qui sourit et gazouille en voyant le grand

- Les imaginer partager les moments de jeux et les rires dans quelques mois

- Espérer qu'ils soient complices et s'entendent toujours bien

- Etre fière d'être la maman de 2 petits garçons formidables

- Faire des plans pour les rendre HEUREUX quoi qu'il arrive

- Se sentir FAMILLE

- Réussir finalement à s'organiser en se trouvant des ressources insoupsonnées. Et s'en satisfaire ! 

- Savourer la moindre minute où ils dorment en même temps (comme maintenant ;-) ils sont à la sieste depuis 1.30 ! Bonheur !)

- Se retrouver en amoureux à 20.30 et... parler de nos enfants... avec le sourire... et sereins... car ils dorment.

- Réclamer toute la journée qu'ils veulent bien dormir pour avoir enfin la paix. Et une fois qu'ils dorment, aller les observer avec un sourire béat en se disant "mais qu'ils sont beaux"

- Les trouver formidables

- Quand tu n'es pas avec eux, regarder encore et toujours les 10000 photos d'eux que tu as sur ton smartphone

- Etre incapable de s'imaginer sans eux : nos évidences

- Ne parler que d'eux

- Etre encore plus amoureuse de ZAM avec qui je partage ce bonheur là.

 

 

Car avant tout, malgré le besoin de sommeil, les cernes qui s'accumulent, l'esprit toujours (trop) occupé, avoir 2 enfants c'est la magie de partager un amour à 4. Le bonheur de les observer et les voir grandir. La fierté de chaque nouveauté. La sérénité de se contenter d'un sourire ou d'un calin pour faire notre journée. Revoir ses priorités et ses besoins essentiels. Ne plus imaginer la vie autrement. Avoir 2 enfants c'est avoir de l'amour qui déborde de partout. Et continuer à parler d'un petit troisième car on en a jamais assez (Zam si tu me lis, je te jure que tu en as envie aussi. Juste tu ne le sais pas encore.... Jtm)

 

Et vous, la vie à l'arrivée du 2ème c'est comment? 

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24 février 2015 2 24 /02 /février /2015 04:00

Il y a bientôt 3 ans je vivais mon premier accouchement. Bien que je l'avais raconté très positivement ici, j'ai réalisé ces derniers mois qu'il n'avait pas été si parfait. Sans les cours de préparation, je m'étais rendue à l'accouchement sans savoir ce qui m'attendait. Je n'avais aucune connaissance de mon corps et mes ressentis. J'étais impatiente que ce bébé sorte sans comprendre les avantages à mener ma grossesse au bout. Je n'avais aucune idée quant à la gestion de la douleur des contractions. Les derniers jours j'étais comme une enfant capricieuse qui réclamait quotidiennement à l'obstrétricien de me déclencher. C'est d'ailleurs un peu ce qu'il a fait quand il m'a vu arriver ce mardi avec mes premières douleurs ; il a lui même percé la poche des eaux pour accélerer le travail. Je ne m'étais pas renseignée sur les conséquences de la position de Zoulette : postèrieur, 59 minutes de poussée je m'en rend compte maintenant c'est long, le doc a utilisé les forceps, Zoulette est sorti tout abimé, blessé et a passé 30 minutes en couveuse pour se remettre. De plus la péridurale, certainement un peu trop dosée, m'a retiré toute sensation. Puis m'a couché au lit pendant 3 jours. Ce fut ma plus grosse frustration quand j'ai réalisé tout cela bien plus tard...

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Pour cette deuxième grossesse j'ai voulu quelque chose de tout à fait différent. Je voulais vivre cette connexion avec mon bébé lors de la naissance. J'ai suivi des cours de préparation à l'accouchement. Et surtout j'ai pratiqué pendant ma grossesse le Yoga. La relaxation. Un régal... J'ai appris à connaître mon corps. Sentir mes sensations. Imaginer mon bébé. Apprendre à respirer, souffler. Appréhender et mieux maitriser la douleur. Pour Zoulette j'étais zen pendant 9 mois, cette fois j'étais méga zen et prête pour un accouchement naturel. J'ai surmonté mon impatience des derniers jours. J'ai relativisé. Et attendu que bébé veuille de lui même montrer le bout de son nez.

Lundi 9 Février est la première véritable journée où je craque. 41 semaines viennent de passer. J'en ai marre. Je m'ennuie. Je pleure. Je boude. Je parle au bébé. Cette journée n'est en rien drôle. Alors je m'occupe en nettoyant une nouvelle fois à fond la chambre de bébé, termine les dernières lessives, peaufine mon sac de mater et celui de Zoulette, reçoit le colis tant attendu de ma grand-mère pour le bébé... Le soir je boude auprés de Zam, lui dit que j'en ai marre, que je ne pensais pas une fois de plus dépasser mon terme. Alors on décide d'aller se coucher... Je m'endors direct. Il est environ 21 heures 30 ! 

Dans la nuit je rêve de mon accouchement. Je suis seule, chez mes parents, dans leur salle de bain, et je mets au monde mon bébé toute seule. Mon père intervient dans le rêve pour me dire que du monde est en train d'arriver pour rencontrer le bébé. Je m'énerve calmement et l'envoi balader. Et là dans mon rêve je pousse un cri de douleur... Je revois la tête stupéfaite de mon père... (Un an que je ne l'ai pas vu, je crois qu'il me manque)

 

Cette douleur me réveille d'un coup. Mon regard tombe sur le réveil. Il est 1.22 du mat'. J'ai mal. Je souffle. Je me détends. La douleur passe. Qu'est ce qui m'arrive? Je décide de me lever pour aller aux toilettes, boire un coup, je me recouche et de nouveau une douleur qui m'oblige à reprendre ma respiration. Il est 1.26am. Zam se réveille. Il m'observe. Me demande comment ça va. Je ne sais pas trop. C'est nouveau ces douleurs pour moi. Il me demande s'il doit appeler l'hôpital. Je lui dis non c'est bon. Ca se calme. On commence à se recoucher mais à 1.34am nouvelle douleur. Puis 1.38am. Je n'arrive plus à parler. Je suis concentrée sur moi. Quand je rouvre les yeux sur Zam, il est habillé, il est en train de charger les sacs dans la voiture qui tourne déjà devant la maison, il a appelé l'hôpital et la copine qui va héberger Zoulette. Il va chercher notre fils qui dort. Je ne réfléchis pas, j'enfile une robe, boucle ma trousse de toilette, rassemble quelques affaires qui trainent, et charge mon sac à main. Je rejoins mes hommes dans la voiture, tout en m'arrêtant régulièrement pour souffler. Zoulette est réveillé, demande ce qu'on fait dans la voiture, son père est en train de lui expliquer ce qui va se passer cette nuit. La voiture démarre.

Pour aller chez la copine on a 3 minutes de voiture, 3 minutes où je suis plutôt calme. Le temps de parler à Zoulette, lui expliquer, le rassurer. Il n'a pas l'air contrarié et ça me fait un bien fou. La copine m'enlace fortement quand on arrive chez elle, me dit "Ca va aller", et prend en charge mon gamin. Je reprends régulièrement mon souffle mais je peux encore gérer le couché de mon loulou, avec quelques mots d'amour, un gros bisou et un bye bye à la porte. Il a l'air bien et ça me soulage tellement. Je peux partir sereine. Il est 2.00am ! 

 

Là commence mon supplice, une demi-heure de voiture, sur des routes de campagnes sinueuses et cabossées, en pleine contractions qui reviennent environ toutes les 3 minutes. Je ne sais plus comment m'installer. Je pense passer sur la banquette arrière mais on a installé la veille le siège auto du bébé, du coup avec celui de Zoulette, il n'y a pas de place pour ma position à quatre pattes. Du coup je me mets sur les genoux, redressée, dos à la route, sur mon fauteuil passager. Vraiment difficile de mettre en pratique ce que j'ai appris dans de telles conditions. Entre 2 contractions je me relaxe et arrive à plaisanter avec mon Zam. Qui a l'air super détendu. Et semble super bien gérer.Les dernières minutes de voiture paraissent interminables. Surtout les 2 feux tricolores qu'on se prend au rouge avant d'arriver à l'hôpital.

 

Il est 2.30am quand Zam gare la voiture devant les urgences. Je n'ai qu'une envie, prendre l'air et marcher. Je descends doucement et demande à Zam de gérer. Moi je le suis, à mon rythme, tout en gérant mon souffle, me créant ma bulle, faisant des pauses régulières. Marcher c'est super, je me sens un peu mieux. La sage femme qui me prend en charge me propose chaise roulante ou brancard pour me rendre à la mater. Non merci, je veux marcher. Alors je traverse les couloirs, prend l'ascenseur, à mon rythme suivi par elle et mon amoureux qui essaie encore de me faire rire. En arrivant à la maternité, une nouvelle sage-femme, Sandra, me fait passer en salle de contrôle. Elle veut remplir des papiers et que je m'allonge pour contrôler mon col. M'allonger? Impossible ! Je veux continuer de marcher. Alors je tourne en rond dans la petite pièce. On a oublié mon sac dans la voiture, avec mon carnet de suivi de grossesse. Zam part le chercher en courant. En arrivant devant les urgences la sécurité lui demande de déplacer la voiture au parking. Il a du être un super héros dans une autre vie, car je n'ai à peine le temps de remarquer son absence qu'il est déjà revenu. La sage-femme veut que je m'allonge, je lui réponds NON avec un air pas très aimable. Je continue de tourner en rond. J'ai mal. Je perds doucement pied. Je n'arrive pas toujours à respirer correctement ou à garder en tête ma petite bulle imaginaire. Je commence à douter de ma capacité à y arriver. J'ai envie de faire pipi. Elle me montre les toilettes. Quelques gouttes seulement sortent, à peine. Par contre je remarque du sang. Ca me fait tourner la tête. Je sors de là. Je n'ai pas le temps de parler qu'une contraction me transperce de part en part. Je tombe quasiement à genoux. Je pousse un cri. Je me souviens de la surprise de Zam. Et le regard de la sage femme qui dit "Monsieur rassemblez les affaires, on part tout de suite en salle de naissance" Ha ben quand même ! 

 

Tête de mule que je suis je ne veux toujours pas de chaise roulante. Je marche toute seule jusqu'à la fameuse "Birth Suite" où je le sais, je le sens, ma vie va prendre un tournant. Je suis crevée que je lui dis en arrivant. Elle sourit. Me demande comment je veux accoucher. Je lui réponds debout si possible. Mais bizarrement tout en lui répondant ça je m'allonge pour qu'elle m'ausculte. Les douleurs viennent de changer. Les contractions sont vraiment différentes. Presque moins douleureuse. Par contre mon bas-ventre tiraille. Le poids du bébé me semble lourd. Elle m'ausculte et me dit "vous êtes ouverte à 10 mademoiselle!" Ha bon? Quelle surprise? (Ironie) 

 

Il est 2.50am ! Et d'un coup mon corps me parle. J'hurle que je dois pousser. Alors pousse qu'elle me dit ! C'est parti. Tout ce que je n'avais pas senti la première fois pour Zoulette est en train de m'arriver. Je ressens tout mon corps. Je sens mon bébé qui descend. J'observe Zam et retombe amoureuse. Je pense à notre fiston de 3 ans. Et je souris à cette nouvelle vie qui arrive. J'hurle de toutes mes forces. Je respire fort. Et je sens mon bébé arriver. Je prends 3 secondes pour plaisanter en disant en français à Zam "Put*** j'hurle comme un cochon" Zam explose de rire. Les sages femmes nous observent sans comprendre. Je rigole à mon tour. Zam me dit qu'il m'aime, que je suis incroyable. Je me sens forte et continue à pousser. 

 

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Mardi 10 Février - 3.09am : il est né. Il est sur moi. Il est superbe. Il est tout propre. Pas abimé. Il pleure. Je pleure. Je ne ressens plus aucune douleur. Je le sers contre moi. Je suis si fière. Si fière de moi. De lui. De nous. J'ai vécu cet accouchement comme je l'avais imaginé. Sans péridural. J'oublie à la seconde toute la douleur. Je l'observe. Je l'admire. Il cherche le sein. Je pensais que cela me dérangerait et en fait non ! Zam m'embrasse et me couvre de compliments. Il est fier lui aussi. Il est réconcilié avec les accouchements. C'est le nouveau plus jour de ma vie. Ma vie de femme. Ma vie de mère. Je suis comblée. J'ai maintenant 2 enfants.

 

 

Accoucher sans péridural permet de se remettre assez vite physiquement. A 4.00am je prenais une douche et m'habillais. Puis appelais moi même ma famille pour annoncer la bonne nouvelle. Puis je me suis installée confortablement dans un fauteuil, mon bébé tout contre moi. 3,850kg et 55cm de bonheur pure.

A 7.00am nous rejoignions une chambre partagée. On est 4! Il était question dans mon dossier que si tout allait bien je rentrerai rapidement chez moi. En Australie selon les hôpitaux, maman et bébé peuvent partir entre 4 et 6 heures si tout va bien ! J'ai seulement insisté pour allaiter plusieurs fois en présence d'une sage femme pour adopter les bons gestes. Et oui, j'allaite cette fois. Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis non? Souvenez-vous et ! J'y reviendrai... Après les visites du docteur et pédiatre, nous étions "décharger". A 14 heures 30, soit pile poil 12 heures après mon arrivée, nous reprenions le chemin du retour à la maison, avec notre bébé d'amour. A 15 heures nous arrivons à la maison, Zam est allé cherché Zoulette déposé à la crèche le matin par la copine. 

 

 

Il est temps de commencer notre nouvelle vie à 4 .... Que du bonheur ! 

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23 janvier 2015 5 23 /01 /janvier /2015 06:01

Portrait.jpgDernière ligne droite de cette seconde grossesse : je termine doucement ma 39°SA. C'est fou comme les 9 derniers mois sont passés à une allure folle. Rien à voir avec la grossesse de Zoulette, il y a 3 ans où je n'avais que moi à penser. Là entre Zoulette bientôt 3 ans, le boulot, mon couple, la maison, je n'ai pas l'impression réelle d'avoir pris du temps pour moi. Sauf peut-être ces derniers jours car j'arrive à la fin.

J'ai vécu comme la première fois une merveilleuse grossesse. Quelques maux mais rien d'insurmontable. Un peu de fatigue mais rien de décourageant. Bébé m'a donné mes premières angoisses quand lors de ma visite de la 36°SA la sage-femme la découvert en siège. Mais après quelques jours de séances de yoga, relaxation intensif, quelques jours de relativisation, quelques jours de poirier, et surtout un retournement manuel par la doctoresse, Bébé s'est finalement mis et est resté en bonne position.

 

Bref... Ce sont mes derniers jours de grossesse et Bébé se manifeste. Bouge encore beaucoup. A engagé la tête. Et appuie très fort vers le bas. Du coup je ne travaille (enfin) plus. Je me repose. Je continue le yoga et la relaxation. Ai commencé l'hypnose pour me préparer à l'accouchement. J'écris mes sentiments dans un petit carnet consacré au bébé. Je relis le carnet de Zoulette. Et je me souviens....


Je me souviens la jeune femme que j'étais lors de ma première grossesse. Avec mes principes. Mes préjugés. La jeune femme active, sûre d'elle, qui pensait détenir tous les savoirs de cette maternité à venir. Je me souviens de la mère que je suis devenue au premier regard, au premier contact avec mon fils. Cet amour inmesurable. Cette passion débordante. Cette façon de vouloir tout maitriser. Cette manière de ne pas refuser l'échec. Et finalement ce tourment dans lequel je suis rentrée quand mon fils ne répondait plus à mes principes de base. Je me souviens il m'a fallu quelques semaines, quelques mois pour me retrouver... Pour trouver cette femme, cette mère que je suis aujourd'hui ! Cette mère aimante, toujours débordante d'énergie mais qui sait enfin tout arrêté pour se consacrer à son fils. Cette mère devenue patiente prête à assumer des heures durant les mauvais jours de mon fiston sans crier, sans hurler, sans perdre pied. Cette maman qui observe, essaie de comprendre et aime trouver des solutions. Des bonnes. Des durables. Qui conviennent à chacun.

Oui aujourd'hui, 3 ans plus tard, j'ai grandi avec lui. Grâce à lui. Je me suis trouvée. Et j'apprécie d'autant plus cette femme que je suis devenue. Cette mère que je suis et ces nouveaux principes que j'assume complètement. Une adepte du calme. De l'observation. De la discussion. De la compréhension. Une pratiquante de l'éducation sans violence. Bannir la fessée comme le geste de facilité qui ne résolue rien. Aujourd'hui je passe d'avantage de temps avec mon fils, à essayer de comprendre ses émotions, ses réactions. Le laisser pleurer sur mon épaule en cas de chagrin. Le rassurer. Le câliner.  Etre présente pour lui. Anticiper. Expliquer. Répéter. Je suis plus mature. Plus organisée. Plus souple. Et je sais d'avantage profiter de chaque petit bonheur que m'offre la vie.

Je suis finalement devenue le contraire de ce que j'imaginais 3 ans auparavant. J'ai mis de côté nombre de principes inculqués par mon éducation. Pour laisser place à de nouveaux propres à ce que je suis, ce que nous représentons en couple, en famille.  Je suis, ma plus grande fierté, devenue une mère à l'opposé de ma mère. J'écoute. Je complimente. Je suis patiente. Et n'applique aucune autorité sans explication.

 

Enceinte de mon deuxième, à quelques jours de notre rencontre je réalise ce chemin parcouru. Je réalise la lourde responsabilité qui est de devenir mère. D'essayer d'être une bonne mère. Je n'ai évidemment pas cette prétention mais je suis fière aujourd'hui de mon fils, de notre relation, de notre cocon familial. Certes parfois il y a des faux pas. Parfois nous sommes les uns ou les autres plus fatigués. Moins patients. Plus énervés. Les réactions de Zoulette, enfant précoce, me dépassent parfois. Mais dans l'ensemble nous vivons dans un équilibre qui nous correspond et nous va bien à tous les trois.

 

Avec Zoulette je suis devenue mère. J'ai grandi. J'ai changé. Zébulon bénéfieciera de ces années d'expérience. Avec lui je serai la même en différente. Avec lui j'aimerai tenter l'allaitement. J'aimerai pratiquer le portage. Chose qui m'était innimaginable il y a 3 ans. Avec lui je laisserai moins pleurer. Avec lui je serai plus patiente et compréhensive. J'essaierai de reproduire ce qui a marché avec Zoulette. Je saurai m'adapter en cas de besoin. Dans quelques jours je deviendrai une nouvelle fois maman. Zoulette deviendra grand frère. Je me sens si sereine. Si heureuse. Si impatiente de le rencontrer. J'aime être mère. Ce rôle passionnant dans ma vie de femme. 

 

Et toi, quel a été ton sentiment en devenant mère une seconde fois? 


Illustration : Nathalie Jomard

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13 novembre 2014 4 13 /11 /novembre /2014 05:00

Prendre-soin-2eme-grossesse---Mademoiselle-Maman-Le-blog.pngA partir du moment où j'ai eu le vrai déclic pour devenir mère, m'imaginer à la tête d'une famille, entourée des MES enfants... j'ai souvent imaginé avoir plusieurs enfants, si possible une famille nombreuse. Puis nous avons eu notre premier enfant : Zoulette, il y a 2 ans et demi, un petit garçon espiègle, curieux, malin, un petit garçon qui nous comble de bonheur. Il nous a paru comme une évidence de parler rapidement du second. Celui à venir. Celui que nous aimerions. Plus rapidement que pour Zoulette, il a suffit d'y penser, d'en parler un tout petit peu pour qu'il vienne se loger en moi. Comme s'il n'attendait que le feu vert pour débarquer, pour transformer notre trio en quatuor, il est arrivé et s'est accroché avant même que l'idée n'ait complètement germée dans nos esprits. 

Cette grossesse nous l'avons rencontrée sans vraiment l'attendre. Un beau matin, après un test, cela s'est transformé en évidence dans nos têtes, nous allons avoir un deuxième bébé. Les souvenirs de la première grossesse sont tellement bons et intenses que j'attendais impatiemment de revivre cela. Mais malgré moi, malgré nous, rattrapés par notre quotidien, nous avons failli passer à côté.

 

Une fois le test positif, chacun est reparti à sa journée : boulot pour les parents, crèche pour Zoulette. La vie a suivi son cours quelques heures, quelques jours avant qu'on se redise enfin : on va avoir un deuxième bébé. La vie suit son cours, sans maux, sans signes, et pourtant ce petit être grandit. Les rendez-vous médicaux s'enchainent comme une ligne de plus dans notre To do List. Le ventre s'arrondit. Parfois on en parle on en sourit mais souvent on oublie. Pourtant ce petit bébé commence à lancer des signes : maman fatiguée, maman impatiente... Mais la vie continue. Tellement de choses à gérer par rapport à la première grossesse où je n'avais que moi à penser : la maison, le boulot, et surtout Zoulette, 2 ans et demi.

La première fois ma mère m'avait dit "Profite cette grossesse est unique" ! Je n'avais pas compris. Maintenant c'est évident. Avant je n'avais que moi et mon futur bébé à penser. Aujourd'hui notre rythme de vie n'est que folie. Il nous a fallu l'échographie morpho, la décision d'emmener Zoulette avec nous pour être en famille, voir ensemble ce petit bébé dans la télé, savoir qu'il s'agissait d'un petit mec. Il a fallu tout ça pour qu'il se manifeste de ses premiers coups et que nous réalisions vraiment pleinement : nous allons avoir un nouveau bébé ! 

 

Pratiquement 6 mois pour prendre conscience des changements à venir. Pratiquement 6 mois pour s'attarder sur ce ventre arrondi. Pratiquement 6 mois pour lui parler, le caresser, jouer... Pratiquement 6 mois pour l'imaginer en moi et bientôt avec nous ! Pratiquement 6 mois pour parler organisation à venir et décoration de chambre. Pratiquement 6 mois pour parler de NOS enfants. Pratiquement 6 mois pour qu'il fasse parti de notre quotidien. Pratiquement 6 mois pour que le papa prenne ses habitudes avec le ventre.

 

Quand j'y pense je suis frustrée. Nous avons failli passer à côté de notre bébé. De cette seconde grossesse qui se passe merveilleusement bien. Nous aurions pu continuer ainsi jusqu'en février. J'ai mal au coeur parfois d'y penser. Mais je me rebooste très vite en me disant que le plus important est maintenant. Et demain. 

Il est évident qu'on ne peut pas vivre nos grossesses de la même manière. Qu'on ne peut pas y consacrer le même temps. Ma volonté était d'offrir la même chose au second que nous avions fais pour le premier. Ca m'a fait du bien de réaliser que ce n'était pas vraiment possible. L'important est la qualité de ce que nous lui préparons. Et l'amour que nous lui concoctons. 

 

Finalement non je ne passerai pas à côté de toi mon bébé. Car tu es bien là en moi. Et tu sais bien me le rappeler à chaque minute de la journée. Tu grandis, tu t'épanouies, et nous commençons à avoir hâte de te porter dans nos bras. Avec Papa nous parlons beaucoup de toi, nous t'aimons si fort déjà. Avec ton grand frère nous jouons à faire des bisous sur le ventre, à te parler, t'imaginer. D'ailleurs il commence à te réclamer pour partager ces moments de jeux.

Finalement non je ne passerai pas à côté de toi mon bébé. Ton prénom est doucement en train de se décider. Ta chambre en train de se dessiner. Tes vêtements en train d'être rangés. Ton avenir en train d'être préparé. Ca me tenait à coeur, j'ai commencé ton journal de naissance, comme pour Zoulette. Et ne perds pas une occasion de faire des photos de mon ventre arrondi. 

Finalement non je ne passerai pas à côté de toi mon bébé. Nous sommes maintenant un quatuor, nous comptons à 4, et ta place est toute prête pour te recevoir dans notre famille souriante et aimante. Moi et mes mecs, je suis une maman épanouie, une maman et future-maman heureuse. 

 

 

Et toi, comment vis tu ta 2ème grossesse?

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10 novembre 2014 1 10 /11 /novembre /2014 05:00

La-tele-ce-mal-qui-nous-fait-du-bien---enfant----copie-1.pngJe n'ai jamais été une accro du petit écran. Certes j'ai eu moi aussi mes périodes de séries américaines. De télé-réalitié. D'émissions à deux balles. Mais je n'ai jamais été une fondue. Et Zam non plus. Alors il nous était très naturel de penser que l'écran n'aurait pas raison de nos enfants, que non ils ne regarderaient pas la télé sans bouger, bouche ouverte, l'air béat... Dans notre société où chacun de nos gestes de parents est analysé, comparé, jugé, observé à la loupe, la télévision chez les enfants est souvent considérée comme le MAL. Mais comme tout, je crois au juste milieu des choses.

 

Au début on s'est tenu. Vous allez me dire avec un nouveau né ou un bébé de 1 an c'est facile. Puis un jour, finalement, faible que nous sommes, nous avons craqué. Le jour où chez des amis, Zoulette s'est posté devant la télé avec les autres enfants et n'a pas bougé. 1, 2, 5, 10 minutes... Jamais je n'avais vu mon fils s'arrêter en mouvement dans la journée. Jamais je ne l'avais vu capable de se poser. Silencieux. Sans nous réclamer pour jouer. Alors là j'ai imaginé toutes ces choses que je pourrais faire dans le calme. Et la télé oui nous a sauvé !

 

Aujourd'hui, nous essayons toujours de limiter son utilisation, et de privilégier les activités à l'éxtèrieure, en famille, les arts plastiques, la cuisine, les livres... Mais bien que nous adorons Zam et moi passer du temps avec notre fils, on ne se cache pas que parfois, sur une journée de 12 heures, il nous est difficile de jouer à 4 pattes tout au long de la journée. Zoulette joue parfois tout seul quelques minutes, jusqu'à 20 minutes, mais c'est encore épisodique. il est très demandeur. Veut jouer avec nous. La télé devient alors le compagnon-nounou que nous avions toujours critiqué.

 

Nos règles face à l'écran :

- Zoulette n'a pas le droit d'allumer seul la télé, il doit demander, ou attendre que nous lui proposons (souvent comme dernier recours)

- Pas de télé les Lundi, Mardi, Jeudi qui sont des jours de oulot-bcrèche, personne n'a le temps de s'ennuyer le matin avant de partir bosser, ou le soir en rentrant à la maison.

- Télé qui me sauve et qui rend trop heureux Zoulette : le mercredi matin, au départ de papa au boulot jusqu'à ce que tout soit prêt pour notre départ à tous les deux à notre hebdomadaire parc-piscine-pique nique avec les copains. Soit environ 60-90 min de télé pour que je puisse dans le calme me préparer, préparer nos affaires, lancer des lessives, ranger la maison...

- Il en est de même pour le vendredi matin, mon 2ème jour off avec zoulette. J'essaie au mieux de nous organiser plein d'activités dès le matin. S'il ne veut pas jouer seul, ou s'occuper tranquillement même dans mes pattes, la télé l'occupe (car c'est le cas n'est ce pas?) pendant ce temps là. 

- Terminés les pleurs, les gérémiades, l'agacement pendant que je me prépare. Ces matinées se passent dans le calme, et la bonne humeur. Je le préviens toujours à l'avance du moment où il devra lui même éteindre la télé pour que nous partions ou passons à une autre activité. 9/10 tout se passe très bien. 

- Zoulette est un bon dormeur, mais un couche tôt. Donc un lève tôt. Nous commencions vraiment à en avoir marre de commencer nos samedi et dimanche à 6 heures du matin. Nous avions envie de flâner au lit. De dormir plus longtemps. Mais Zoulette ne s'est JAMAIS rendormi à nos côtés. A peine levé qu'il veut jouer, aller dehors, manger, bouger, sauter... Notre solution a été progressivement de le responsabiliser. Aujourd'hui, un matin sur deux pendant le week-end, il fait sa vie tout seul au levé : prend son biberon dans le frigo, trouve la boite de céréales, un bol, une cuillère sur la table basse, allume la télé par lui même (chaine programmée, surveillée, la veille par nous) et SURTOUT ne doit pas venir réveiller papa et maman. Notre 6ème sens de parents fait que chaque fois nous l'entendons se lever et s'installer. Nous savons qu'il est là. L'heure est raisonnable (il ne se lève pas à 4 heures non plus pour comencer la journée) et nous pouvons nous rassoupir sur une oreille en toute tranquilité. Nous lui faisons confiance. Quel bonheur dimanche dernier de se réveiller en amoureux et de sortir de la chambre à 8.30.

- Zoulette est content de nous retrouver et de se mettre à table avec nous pour le petit-déj familial. A part quelques négociations parfois il n'a pas de mal à éteindre la télé et venir nous rejoindre.

 

La télévision est la seule activité qui peut le captiver plus de 15 minutes. Encore utilisée avec parcimonie, elle reste une activité plaisir. Il est toujours aux anges quand on lui propose d'aillumer la télévision. Et nous répète plusieurs fois "Merci Maman" "Merci Papa". 

 

Je me déculpabilise de ne pas être 12 heures par jour avec lui à lui proposer 15000 activités. Je ne peux pas, je ne veux plus, je ne sais pas faire. J'apprécie aussi le calme à la maison. Parfois je viens m'asseoir à ses côtés pour partager ce moment avec lui. Il aime venir se blottir contre moi pour un câlin. Et on commente ce qu'on voit. Il pose un tas de questions. Je lui réponds. J'aime aussi ces moments tendres. 

Notre fils a 2 ans et demi et il est une vraie pile éléctrique. Je pense sincèrement qu'il tient son hyper-activité de nous, nous sommes les premiers à ne pas savoir tenir en place. Mais du haut de ses 31 mois, il se fatigue moins vite que nous. Aujourd'hui avec la grossesse, j'apprécie tous les moments de calme avec lui. Depuis que nous avons passé le cap de ce principe qui nous tenait à coeur, depuis que nous avons accepté que la télévision soit allumée à la maison, (cela fait seulement quelques semaines), la maison nous semble plus sereine. Nous pouvons vaquer à nos occupations chacun tranquillement, et lorsque nous sommes prêts à jouer tous ensemble, tout le monde est content. 

Je suis aujourd'hui persuadée que l'utilisation de la télévision ne fait pas de nous de mauvais parents. Nous l'assumons complètement. Nous maitrisons encore son utilisation et n'avons pas l'intention d'en lacher plus pour le moment.

 

La télévision, ce mal qui nous fait du bien...

Et chez toi ça se passe comment?

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3 novembre 2014 1 03 /11 /novembre /2014 05:00

Grossesse - Bébé 2 - Garçon - Mademoiselle MamanIl est vrai que je ne publie pas énormément depuis ces derniers mois ! Mais il est vrai aussi que je continue d'être présente sur Facebook ! Donc nombre d'entre vous le savent déjà : nous attendons notre deuxième enfant ! Oui je suis comme ça je balance la chute en début de film, pas de surprise, mais voilà tellement de temps que j'avais envie de le partager avec vous !

 

Il est vrai que depuis 2 ans et demi que nous sommes devenus parents, nous relatons souvent entre nous, avec nos proches, entre blogueuses, à quel point ce nouveau rôle est difficile. A quel point on aurait besoin parfois d'un livre de recettes pour savoir quoi faire, quoi dire, comment agir. Nous sommes fatigués, exténués, on perd parfois patience, on répète 100 fois les mêmes choses, on se fâche, on punit, on pleure... Oui mais après 2 ans et demi, je suis aujourd'hui persuadée que c'est le prix à payer pour tout le reste. Pour le plus grand bonheur de notre vie. Notre évidence. Nos enfants.

 

Oui car être parents c'est surtout ; avoir de l'amour à revendre, déborder de tendresse pour son enfant quel que soit son âge, s'émerveiller devant lui quand il dort, mange, joue ou nous fait son premier caprice calculé ! C'est aussi retrouver son enfance en dessinant, courant à travers la maison pour jouer, lire des belles histoires, construisant des tours de lego, sauter dans l'eau, faire des pâtés de sable, leur apprendre un tas de choses. Etre parents c'est avoir des éclats de rire, des éclats de vie chaque jour dans sa maison. Un fou rire incontrôlé pendant le dîner parce que maman a fait tomber du yaourth et que Zoulette se moque. Aujourd'hui à 2 ans et demi, le bonheur d'être parents se traduit aussi dans le fait d'avoir des conversations incensées avec son p'tit père qui déborde d'imagination. Répondre à ses "Pourquoi?" ses "Comment?" "Maman tu fais quoi?" "Il est où Papa?" Et aussi entendre ses "Je t'aime Maman", "Super-Maman", "Maman t'es jolie" et recevoir ses câlins et ses bisous par dizaine. 

Pour nous être parents c'est constuire ensemble notre idéal familial, discuter pendant des heures de nos valeurs, de nos attentes. Essayer de comprendre ce petit garçon qui fait partie intégrante de notre vie. Lui imaginer un futur heureux et simple à la fois. S'organiser des moments à 3, rien qu'à nous, rien que pour nous ! Voir en lui le résultat de notre amour. Et se dire que nous nous sommes bien trouvés, que notre histoire est une évidence certaine et que notre fils est la prunelle de nos yeux.

 

Puis l'envie d'agrandir ce cercle se fait ressentir, et voilà comment un second petit bout de bonheur est venu se loger en moi. Il y a 6 mois déjà ! D'abord surprise de vivre une grossesse si différente, j'ai eu peur de ne pas offrir au 2nd tout ce qu'on avait fait pour le 1er. Puis après avoir réalisé que dans tous les cas cela se déroulerait forcément différement, l'important était la dose de bonheur disponible pour chacun. J'ai ouvert alors un peu plus mon coeur et je suis prête maintenant pour aimer à la folie ce petit garçon qui m'a l'air déjà bien actif ! Je me surprend à l'imaginer... on lui cherche un prénom qui nous conviendrait à tous les 3.... pas facile sachant qu'à chaque proposition Zoulette me répond "Mmh ça pas joli Maman"... on parle beaucoup de lui... Zoulette comprend de plus en plus la notion de frère... le bébé dans le ventre... J'aime m'octroyer des moments en tête à tête pour le sentir s'épanouir en moi. Des moments que j'aime tout autant partagé avec mon amoureux et ma canaille qui pose ses mains sur le ventre en disant "Allez danse bébé"...

 

Dans 3 mois nous serons 4 ! Notre vie peut être composée de toutes les réussites sociales inimaginables, rien ne remplacera notre bonheur familial. Celui de rire, de s'aimer, de se comprendre, de vivre ensemble. Nos fils sont notre force, notre faiblesse et représentent pleinement notre amour que nous avons l'un pour l'autre, Zam et moi. Dans 3 mois, nous serons une famille un peu plus complète. Dans 3 mois je serai de nouveau mère... pour mon plus grand bonheur ! 

 

 

 

Et toi, quels sont tes p'tits bonheurs de vie familiale? 

 

 

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Mademoiselle-Maman-2013-copie-1.pngA Propos : Zaz + Zam = Zoulette (né en Avril 2012)  et Zébulon (né en Février 2015) Quelle est la recette du bonheur? Les coups de gueule d'une jeune maman? Les joies et les peines d'une famille expatriée en Australie ! Notre quotidien de jeunes parents...

Les réponses aux questions que l'on se pose toutes (enfin moi je me les suis posées hein...)! Je m'appelle ZAZ, j'ai 30 ans. Je suis folle amoureuse (et il me le rend bien!) de ZAM depuis bientôt 8 ans. Nous sommes les parents de Zoulette et Zébulon, deux p'tits gars adorables et déjà plein de malice. Mademoiselle est devenue Maman : découvrez mon histoire et mon quotidien !

 

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