Dans le genre "je suis seule juge de moi-même!" ou "il n'y a pas pire juge que ma propre conscience" Bing ! Je suis en plein dedans ! Généralement je suis en accord avec moi-même, avec mes gestes, mes paroles, mes actes. Je suis du genre sûre de moi et positive. Mais depuis quelques jours je me déteste ! Certes ce n'est pas un état qui dure, mais plutôt un état qui va qui vient, mais ces derniers jours je crois qu'il est trop venu !
On m'a toujours fait remarqué mon pep's ! La fille qui voit le verre à moitié plein. Qui se satisfait d'un rien ! Qui s'extasie d'un tout. J'aime la vie en général. J'aime ma vie depuis longtemps. J'aime notre vie, celle avec mon homme, celle avec mon fils. Je mets de côtés les mauvais moments. Je surpasse les obstacles. J'évite les conflits. J'oublie facilement. Et j'avance. Ca c'est moi, la fille qui a toujours le sourire ! La fille qui va toujours bien ! D'aussi loin que je me souvienne j'ai toujours été ainsi ! Certainement d'avantage depuis l'adolescence, où j'observais ma mère toujours plaignante, qui pour elle le verre était plus souvent à moitié vide. Une mère fatiguée, découragée, énervée. Une mère à qui je ne voulais pas ressembler. Une mère difficilement souriante et rieuse !
Maman je le suis, d'un merveilleux petit garçon de bientôt 11 mois. Vous me lisez, vous me connaissez. Je suis une maman plutôt calme, une maman rieuse, une maman joueuse ! Une maman autoritaire mais juste et déterminée. Une maman aux 1000 routines, et 100 repères ! Mais surtout une maman patiente. Une maman bien dans ses baskets. Enfin c'est ce que je croyais.
Depuis quelques jours je me déteste. J'ai changé. Je n'ai pas encore trouvé toutes les explications. Je me perds à force de vouloir trouver des raisons. Je me nois sans trouver de solutions. Je crois qu'il ne s'agit que d'une accumulation et l'apparition d'un caractère bien caché. Je me déteste car je ne me reconnais pas. Je perds patience. Je crie. Je pleure. Je réclame mon lit. Je rêve à des moments silencieux et solitaires. Depuis quelques jours je perds patience avec mon bébé, je ne lui laisse plus rien passer. Peut-être a-t-il 1001 bonnes raisons : faim, soif, fatique, dents, ennui, caractère! Je ne sais plus, je ne cherche plus à comprendre, je m'impatiente et c'est tout! Je lui reproche de ne pas filer droit. De ne pas rentrer dans la boite. Je lui reproche ses jérémiades. Je lui reproche de ne pas écouter. Je lui reproche de pleurnicher. Je lui reproche de mal dormir. Je lui reproche de réclamer les bras. Puis la seconde d'après de repousser mes baisers. Je lui reproche tout ça sans lui laisser le temps de souffler.
Je suis toujours de bons conseils pour trouver la paix à la maison. Je suis toujours à trouver les 1001 solutions. Je suis toujours à chercher de nouvelles façons de l'occuper. Mais depuis quelques jours je ne cherche plus, je ne réfléchis plus, je perds mes moyens. Je crie. Je crie encore plus fort. Je lui parle comme s'il avait 10 ans. Plus je crie plus il crie. Le cercle vicieux. Alors je le laisse et je m'isole pour hurler. Pour pleurer. Et là je me déteste !
Je suis devenue en quelques jours cette mère que je n'ai jamais voulu être. J'ai perdu en quelques jours tout mon optimisme et mon calme qui me caractérise. J'ai réalisé en quelques jours à quel point tout peut vite basculer. Je n'ai pas d'exlications et en même temps des centaines. Des événements récents que j'ai cru vivre sereinement alors que j'ai été beaucoup plus atteinte que cela ! Je ne pensais jamais perdre autant mes moyens. Je ne me reconnais plus dans mes gestes, dans mes mots ! Je ne lui parle pas je lui crie dessus ! Je pleure parcequ'il se refuse à moi alors que je ne lui offre que colère et impatience. Je lui réclame un comportement sans lui montrer l'exemple. Mon bébé éponge, je ne veux pas qu'il ressente ce qui se passe actuellement en moi. Cette guerre intèrieure que je me suis livrée.
Je me déteste ! Le fait de le penser puis de coucher les mots sur papiers, me fait pleurer tout ce que je peux pleurer. Mais finalement cela semble me faire du bien d'ainsi me livrer. De dire les choses à voix haute permettent (un peu) d'analyser et de relativiser. La prochaine étape est de solutionner. Pour moi. Pour lui. Pour nous ! Je crois que pour la toute première fois j'ai tiré un signal d'alarme. Cet état ne me ressemble pas, il est encore suffisamment jeune pour le dompter. Alors je me lance à la conquête de ma paix intèrieure. Je vais changer. Et je ne vais pas attendre que cela s'empire. Non je change maintenant !
Ce billet me fait du bien mais a aussi pour but d'être partagé avec toutes ces mamans
qui pleurent seules derrière leur porte. Alors si tu te reconnais dans ce billet.
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Ensemble on est plus forte pour comprendre et trouver des solutions adaptées.